Les arbres procurent de multiples bienfaits, souvent insoupçonnés, aux citadins. Lors d’une balade dans le parc Basile-Routhier, situé entre le boulevard Gouin et la rivière des Prairies, deux spécialistes de la forêt urbaine nous ont fait découvrir ces services que nous rendent ces êtres vivants plus grands que nous.
Un des principaux bienfaits des arbres en ville est le rafraîchissement qu’ils génèrent, souligne Sarah Tardif, doctorante en écologie forestière, à l’UQAM, lors d’une balade dans ce parc boisé.
L’ombre que projettent les arbres permet de réduire les îlots de chaleur. Mais outre l’ombre qu’ils font, les arbres produisent de la fraîcheur. « Lorsqu’ils font de la photosynthèse, les arbres évaporent de l’eau en même temps qu’ils absorbent du CO2, et autour d’eux se crée un petit nuage d’eau qu’on ne voit pas, mais qui rafraîchit. Des arbres matures près d’une maison peuvent limiter les coûts de climatisation. Entre un parc comprenant quelques arbres matures et un espace sans arbres, on peut noter une différence de température de 1 °C à 8 °C. Et la différence peut aller jusqu’à 15° C entre un parc industriel et une forêt urbaine », explique-t-elle.
La pollution atmosphérique n’est pas un gros problème pour les arbres, car ils captent le CO2 et relâchent de l’oxygène, ce qui permet d’assainir l’air, poursuit-elle. « Ils purifient l’air aussi en absorbant les particules fines de pollution, toutes celles qui font moins de 10 micromètres, notamment [celles provenant des] gaz d’échappement des voitures », précise-t-elle.