Et si le Québec protégeait la moitié de son territoire?

Un article dans Le Devoir

À quoi ressemblera le territoire québécois en 2050? Nos journalistes ont parlé à des experts pour imaginer les avenues possibles, et ce qui peut être mis en œuvre dès aujourd’hui pour parvenir à cette vision.

Il faut un moratoire sur la destruction des milieux naturels. Il faut protéger tous les écosystèmes naturels qui existent encore, restaurer ceux qui ont été dégradés et recréer des milieux naturels pour atteindre des cibles de protection ambitieuses, résume Tanya Handa, professeure au Département des sciences biologiques de l’UQAM.

Professeur au Département de biologie de l’Université de Sherbrooke, Dominique Gravel évoque un immense chantier pour les années à venir. « En Montérégie, par exemple, on se retrouve aujourd’hui avec un paysage qui n’a rien à voir avec ce qui existait avant qu’on colonise le territoire. Nous avons tout perturbé avec la destruction des milieux humides, le déboisement, le nivellement, etc. Il ne reste que de petits îlots de milieux naturels. Il y aurait donc un énorme travail de reconstitution et de restauration à faire. ».

Spécialiste de l’écologie forestière appliquée et membre du Centre d’étude de la forêt, Christian Messier salue lui aussi l’idée de faire bondir le taux de protection des milieux naturels. À l’instar de plusieurs experts, il n’en redoute pas moins les impacts à venir de la crise climatique. « On risque de se retrouver avec des aires protégées qui périclitent ou des écosystèmes qui s’effondrent », prévient-il. Dans ce contexte, ajoute-t-il, « on va devoir commencer à gérer nos écosystèmes pour qu’ils puissent continuer de s’adapter au climat futur. C’est un changement de paradigme par rapport à l’idée de seulement instaurer des aires protégées ».

Département des sciences biologiques

Le Département des sciences biologiques de l’UQAM est l’un des départements les plus dynamiques au Canada, profitant d’un des plus haut taux de subventions de recherche. La plupart de ses chercheurs sont regroupés au sein d’équipes de recherche de pointe en écologie, santé environnementale et toxicologie, et biotechnologies.

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