Auteur : medina_e

Les arbres, ces bienfaiteurs de nos villes

Les arbres procurent de multiples bienfaits, souvent insoupçonnés, aux citadins. Lors d’une balade dans le parc Basile-Routhier, situé entre le boulevard Gouin et la rivière des Prairies, deux spécialistes de la forêt urbaine nous ont fait découvrir ces services que nous rendent ces êtres vivants plus grands que nous.

Un des principaux bienfaits des arbres en ville est le rafraîchissement qu’ils génèrent, souligne Sarah Tardif, doctorante en écologie forestière, à l’UQAM, lors d’une balade dans ce parc boisé.

L’ombre que projettent les arbres permet de réduire les îlots de chaleur. Mais outre l’ombre qu’ils font, les arbres produisent de la fraîcheur. « Lorsqu’ils font de la photosynthèse, les arbres évaporent de l’eau en même temps qu’ils absorbent du CO2, et autour d’eux se crée un petit nuage d’eau qu’on ne voit pas, mais qui rafraîchit. Des arbres matures près d’une maison peuvent limiter les coûts de climatisation. Entre un parc comprenant quelques arbres matures et un espace sans arbres, on peut noter une différence de température de 1 °C à 8 °C. Et la différence peut aller jusqu’à 15° C entre un parc industriel et une forêt urbaine », explique-t-elle.

La pollution atmosphérique n’est pas un gros problème pour les arbres, car ils captent le CO2 et relâchent de l’oxygène, ce qui permet d’assainir l’air, poursuit-elle. « Ils purifient l’air aussi en absorbant les particules fines de pollution, toutes celles qui font moins de 10 micromètres, notamment [celles provenant des] gaz d’échappement des voitures », précise-t-elle.

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Le physique d’athlète du chien, et les effets inquiétants de la « drogue zombie »

Si vous les avez manqués, vous pouvez écouter les interventions des professeurs Denis Réale et Saïd Kourrich, qui participaient à l’émission « Moteur de recherche » de Radio Canada mardi 16 mai en suivant ce lien. Ils ont respectivement éclairé les auditeurs sur les différences entre chiens et humains quant à la volonté de courir, et sur ce qu’on appelle la « drogue zombie ». Un beau travail de vulgarisation!

Et si le Québec protégeait la moitié de son territoire?

Un article dans Le Devoir

À quoi ressemblera le territoire québécois en 2050? Nos journalistes ont parlé à des experts pour imaginer les avenues possibles, et ce qui peut être mis en œuvre dès aujourd’hui pour parvenir à cette vision.

Il faut un moratoire sur la destruction des milieux naturels. Il faut protéger tous les écosystèmes naturels qui existent encore, restaurer ceux qui ont été dégradés et recréer des milieux naturels pour atteindre des cibles de protection ambitieuses, résume Tanya Handa, professeure au Département des sciences biologiques de l’UQAM.

Professeur au Département de biologie de l’Université de Sherbrooke, Dominique Gravel évoque un immense chantier pour les années à venir. « En Montérégie, par exemple, on se retrouve aujourd’hui avec un paysage qui n’a rien à voir avec ce qui existait avant qu’on colonise le territoire. Nous avons tout perturbé avec la destruction des milieux humides, le déboisement, le nivellement, etc. Il ne reste que de petits îlots de milieux naturels. Il y aurait donc un énorme travail de reconstitution et de restauration à faire. ».

Spécialiste de l’écologie forestière appliquée et membre du Centre d’étude de la forêt, Christian Messier salue lui aussi l’idée de faire bondir le taux de protection des milieux naturels. À l’instar de plusieurs experts, il n’en redoute pas moins les impacts à venir de la crise climatique. « On risque de se retrouver avec des aires protégées qui périclitent ou des écosystèmes qui s’effondrent », prévient-il. Dans ce contexte, ajoute-t-il, « on va devoir commencer à gérer nos écosystèmes pour qu’ils puissent continuer de s’adapter au climat futur. C’est un changement de paradigme par rapport à l’idée de seulement instaurer des aires protégées ».

Si on avait vraiment appris de nos erreurs... boréales - Pierre Drapeau

Un éditorial de La Presse

Ça va bientôt faire 25 ans que le documentaire L’erreur boréale, de Richard Desjardins, a secoué le Québec en nous montrant les ravages de la déforestation. Un récent dossier de notre journaliste Jean-Thomas Léveillé est venu nous rappeler à quel point la pression est encore forte pour que nos forêts soient essentiellement considérées comme les cours à bois de l’industrie forestière. Il a révélé que l’Alliance forêt boréale, une organisation composée d’élus municipaux et principalement financée par Québec, « entretient des liens étroits avec l’industrie du bois et émet des positions qui contredisent le consensus scientifique ».

Cette nouvelle controverse démontre qu’il est plus que temps que le Québec se dote d’un nouveau chien de garde – indépendant – quant au sort de la forêt, et tout particulièrement aux enjeux liés à sa gestion.

Le principal parrain de cette idée est le professeur Pierre Drapeau, cotitulaire de la Chaire UQAT-UQAM en aménagement forestier durable. Un éventuel observatoire devrait, selon lui, remplir plusieurs fonctions essentielles

  • servir de centre d’analyse et de diffusion des connaissances scientifiques sur nos forêts et leur gestion ;
  • produire des synthèses publiques sur l’état de la forêt en lien avec les stratégies et les pratiques en matière de gestion durable au Québec, ainsi que des avis scientifiques sur l’aménagement durable du territoire forestier ;
  • animer les débats et le dialogue quant au sort de notre forêt publique, entre autres dans l’espoir atténuer la polarisation.

Ce serait un peu l’équivalent d’un vérificateur général pour la forêt. Lire l'article complet

Département des sciences biologiques

Le Département des sciences biologiques de l’UQAM est l’un des départements les plus dynamiques au Canada, profitant d’un des plus haut taux de subventions de recherche. La plupart de ses chercheurs sont regroupés au sein d’équipes de recherche de pointe en écologie, santé environnementale et toxicologie, et biotechnologies.

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